INSTRUMENT : trompette

FORMATIONS

Enrico Rava - Enrico Morello - Gabriele Evangelista - Francesco Diodati - Giovanni Guidi

Tribe quintet

Rava Special Edition

Enrico Rava, Francesco Bearzatti/Gianluca Petrella, Giovanni Guidi, Francesco Diodati, Gabriele Evangelista, Enrico Morello

Enrico Rava Quintet de rêve ?

oui, mais de rêve éveillé, tant la musique présentée par un Enrico Rava fier de ses recrues suppose une concertation sans temps mort.

Le temps réel de l’improvisation, si l’on veut, à condition que l’on n’oublie pas tout ce que ce concept implique, en jazz de préparation et de références communes. Ce bagage réuni, un leader peut lâcher la bride à ses hommes et obtenir la musique qu’il a en tête.

d’où la sensation que le concert offert par Rava reflétait sans distorsion son univers à lui, celui d’un metteur en sons sans rival dans le paysage musical italien.

On dit italien pour insister sur l’ancrage européen de cette musique où se trouvent associés 4 compatriotes du trompettiste ouverts à toutes les musiques contemporaine, populaire ou free…

Cette ouverture dit bien à quel point ce jazz là n’est pas européen contre son grand frère américain ,mais veut unir la grande histoire du jazz et les traditions nationales auxquelles il est légitime de la confronter.

Tout envoûté qu’il soit par Miles Davis et Chet Baker, Rava est vite rejoint par d’autres références.

Fellini n’est jamais très loin de ses splendides envolées alimentées à un fond de truculence baroque.

Le jeu toujours plus aéré de ce jeune septuagénaire est magnifié par le contraste avec Giovanni Guidi, malaxeur de clavier que l’élégance de son ainé oriente vers un self-control plus expressif que ses débordements.

Entre ces deux extrêmes, Gabriele Evangelista impressionne par sa forte présence structurante, Fabrizio Sferra par son sens de la relance.

Rava & Gianluca Petrella,

Quant à Gianluca Petrella, l’autre grand souffleur de la soirée, il soumet ses pulsions à une culture « trombonisitique » étendue d’où il lui arrive de s’évader en bête traquée.

Le jeu du tromboniste n’abuse pas des effets de style et autres gimmicks : pas de growls gratuits ou de glissandos impromptus.

Il utilise toute la tessiture de son instrument, en s’appuyant sur un groove élastique.

Et derrière sa virtuosité et délicatesse se cache un pur humour , partagé par ses compères.

Un combo au diapason du boss dont il aiguise encore le goût de l’errance gourmande.

Discographie

Stone in the water

Vidéos

EN

Enrico Rava’s Dream Quintet?

Yes, but a waking dream, as the music presented by Enrico Rava, proud of his recruits, embodies a seamless flow of concerted effort. The real-time essence of improvisation, if you will—provided one doesn’t overlook everything this concept entails in jazz: preparation and shared references. With this foundation in place, a leader can give his musicians free rein and achieve the soundscape he envisions. Hence, the feeling that Rava’s performance perfectly mirrored his unique universe, that of an unrivaled orchestrator in the Italian musical landscape.

The term “Italian” emphasizes the European roots of this music, where four compatriots of the trumpeter join forces, open to all contemporary, popular, or free music. This openness underscores that this jazz is not European against its American counterpart, but seeks to unify jazz’s grand history with the national traditions it is rightly confronted with. While deeply inspired by Miles Davis and Chet Baker, Rava quickly brings in other references.

Fellini is never far from his splendid flights of fancy, imbued with a baroque exuberance. The increasingly spacious playing of this youthful septuagenarian is enhanced by the contrast with Giovanni Guidi, a keyboard maverick whose senior’s elegance steers him toward a self-control that is more expressive than his occasional excesses.

Between these two poles, Gabriele Evangelista impresses with his strong structural presence, and Fabrizio Sferra shines with his knack for driving the music forward.

Rava & Gianluca Petrella

As for Gianluca Petrella, the other star blower of the evening, he tempers his impulses with an extensive trombonistic culture, from which he occasionally escapes like a hunted beast. His trombone playing avoids overused stylistic effects and gimmicks—no gratuitous growls or impromptu glissandos. Instead, he explores the entire range of his instrument, supported by an elastic groove.

Behind his virtuosity and delicacy lies pure humor, shared with his fellow musicians—a combo perfectly in tune with their leader, sharpening his taste for adventurous wanderings even further.